Le mot grec στήλή signifie à la fois stèle, colonne et borne. De même en latin stela-ae est traduit selon le contexte par stèle ou colonne. On peut toutefois remarquer que dans les textes en grec ce détroit est appelé Ἡράκλειαι Στῆλαι, tandis les auteurs latins emploient Columnae Herculis.
§ A ce sujet, voir l'article de F. Villeneuve "Une inscription latine de l'archipel Farasan, Arabie Séoudite, (sud de la Mer Rouge) et son contexte archéologique". Arabia, 2004, pp. 143-190 et figures 63-67 (pp. 229-232).
*Eratosthenes (?) d'après Syncelle, Apollodore II, Fragment 39: "Rois de Thèbes 38. Le trente-quatrième roi de Thèbes fut Sistosichermès, vaillant Héraclès." ("Sistosis ou Sesortosis, vaillant Hermès ou Héraclès, pendant 55 ans". D'après Manéthon, avec une traduction anglaise par W.G. Waddell, publié Harvard University Press , Londres 1940, 1948).
Et selon Hérodote (II, 42-44) et Diodore (III, 74) : « Il y aurait eu deux personnes dans un temps plus ancien qui auraient porté le même nom, le plus ancien Héraclès qui, selon les mythes, serait né en Égypte, aurait soumis par ses armes une grande partie du monde habité et aurait élevé la colonne qui est en Libye" (Afrique, Détroit de Bab-el-Mandeb). §
De plus, Diodore (I, 17-20) rapporte : « Osiris fit route à travers l’Éthiopie où il fut reçu comme un dieu à cause de sa bonté. Ensuite il traversa l’Arabie jusqu’à l’Inde. Hérodote (II, 102-103 et 106-110) dit que le seul souverain égyptien qui ait régné sur la Nubie était le pharaon Sésostris, un grand guerrier dont l’équipement militaire était en partie égyptien et en partie nubien.
Flavius Josèphe dans son livre “Antiquité des Juifs” (II, 10) rapporte que Moïse général en chef de l’armée égyptienne fit campagne en Nubie, atteignit Méroé autrefois appelée Saba, et épousa la fille du roi kouchite. Dans la version d’Artapan, certaines actions spécifiquement attribuées à Moïse sont exactement les mêmes que celles attribuées à Sésostris : l’invention des armes, la création de trente-six nomes, et le développement de la coutume de la circoncision. Chez Flavius Josèphe (Antiquité des Juifs II, 212) l’attribution d’un rêve prophétique au père du héros (au lieu de Myriam) rappelle ce que nous lisons au sujet de Sésostris (Diodore I, 53: 9). Dans les versions tardives, l’un des fils de Balaam s’appelle Sésostris.
Et selon Diodore (I, 15) Osiris intéressé par l’agriculture avait été élevé à Nysa, ville de l’Arabie à côté de l’Égypte, étant le fils de Zeus (Jupiter-Amon) et pour cela il fut appelé Dionysos par les Grecs qui l’ont aussi appelé Hermès.
- Plutarque, De Iside, 35 : “Beaucoup de Grecs font des statues de Dionysos Tauromorphe” (Bacchus sous la forme d’un taureau)."
Sérapis possédait également les caractéristiques de Dionysos, Asclépios et Poséidon. Il était à la fois un dieu de la fertilité, un guérisseur (fonction qui deviendra finalement prépondérante), un sauveur, un faiseur de miracles, un protecteur des plus défavorisés, de même que des marins et également, le dieu des morts.
- Hérodote, II, 146 : “Concernant Dionysos, les Grecs disent que sitôt qu’il fût né, Zeus le cousit dans sa cuisse (μηρό méro en grec) et l’emmena à Nysa (Méroé), qui est au-dessus de l’Égypte en Éthiopie (Pays de Kouch, actuel Nord Soudan)”.
L'HERACLES D'EGYPTE
LA GLOIRE DE SA MERE AHHOTEP
ET DEVENU SESOSTRIS LE CONQUERANT
LE ROI KAMOSE OUADJ-KHEPER-RE DECRIT PAR LES AUTEURS ANCIENS APPARAIT COMME UN PERSONNAGE PROTEIFORME
Au point qu'Eratosthène*, champion du syncrétisme, l'appelle :
"Sistosichermès, vaillant Héraclès"
Selon Plutarque (De Iside 27) : " Mnaséas identifiait Epaphos à la fois avec Bacchus, Osiris, et Sérapis."
Et selon Diodore (I, 25) "Osiris fut nommé par certains Sérapis, par d’autres Dionysos, par d’autres Pluton, par d’autres Ammon, par d’autres Zeus et beaucoup ont considéré que Pan était le même dieu ; d’autres encore ont dit que Sérapis est le dieu que les Grecs nomment Pluton (le riche)".