C’est après la fuite du dernier pharaon égyptien de Thèbes, Antef (VII) Nubkheper-Ré, que les parents d’Ahmose, le roi Seqenen-Ré Tao et la reine Ah-hotep s’étaient emparé de la Haute-Egype, tous deux étant frère et soeur du roi Hyksos Âaqenen-Ré Apophis (I) qui régnait sur le Nord depuis sa citadelle d’Avaris.
Leur mère, la grande mère royale Téti-shéri était la fille de deux asiatiques non nobles. Son époux n’est pas attesté, mais on peut supposer qu’il s’agissait du vieux dynaste syrien Âouser-Ré Apophis (II) dont elle s’était séparée après qu’il ait commis l’inceste sur la personne de sa fille Ah-hotep encore très jeune.
Les Asiatiques occupants du Nord s’étaient donc partagé l’Égypte en famille. Mais le dieu Lune Ah honoré par les souverains de Thèbes n’était pas le dieu du souverain d’Avaris qui avait assimilé son dieu de l’orage Sutech au grand dieu égyptien Seth, et il honorait ce dieu à l’exception de tout autre.
Ah la Lune était donc un dieu de famille devenu dieu dynastique par la volonté des nouveaux souverains de Thèbes, qui le tenaient sans doute de leur mère Teti-shéri. Ce même dieu aurait donné son nom à la ville de Jéricho.. Jéricho serait donc l'un des premiers centres de culte des divinités lunaires.
YHWH = Yah hwh : "Je suis Yah" ** en dialecte amorrhéen parlé par les Patriarches,
dans lequel, comme en araméen, hwh signifie « être ».
* Sîn, le tout-puissant dieu Lune à Ur et à Harran en Mésopotamie, patrie de la tribu d'Abraham.
** Yah, la Lune, un dieu d'origine asiatique devenu dieu dynastique à la fin de la 17e dynastie en Egypte, au temps de Moïse.
Le roi Ahmose, fils de la reine Ah-hotep, changea la forme du hiéroglyphe de la Lune dans son cartouche à partir de la 22e année de son règne. On suppose qu'à partir de cette date, il a échappé à l'influence de sa mère qui était d'origine asiatique.
Cartouche du roi Ahmose avec le hiéroglyphe de la Lune pointant vers le bas à la manière égyptienne.
Cartouche du roi Ahmose avec le hiéroglyphe de la Lune pointant vers le haut à la manière asiatique.
Cartouche de la reine Ah-hotep avec le hiéroglyphe de la Lune pointant vers le haut à la manière asiatique.
C'est à la fin de la 17e dynastie et au début de la 18e dynastie qu'apparut le dieu Lune Ah dans des noms théophores portés par des personnages royaux. A commencer par la reine Ah-hotep (celle qui honore le dieu Lune) soeur-épouse du roi Se-qen-en-Ré, dont tous les enfants portèrent le nom d'Ahmès (né de la Lune) jusqu'au premier roi de la 18e dynastie Ahmès-neb-pehty-Ré dont l'épouse s'appelait Ahmès-nefertari. A partir du troisième roi de la 18e dynastie, Âa-kheper-ka-Ré Thoutmès (né de Thot) , Ah la Lune fut assimilé au grand dieu égyptien Thot, lui aussi de caractère de lunaire.
Graffito du Djebel Silsilé :
Le personnage central est le roi Montouhotep (II)
A droite, son père Antef (III), le bien-aimé père du dieu, suivi du trésorier Kheti.
Derrière Montouhotep, c'est la bien-aimée mère du roi, prêtresse d'Hathor, fille de roi, Yah. (Son nom n'est pas dans un cartouche, c'était peut-être une épouse secondaire d'Antef III).
En Egypte, le dieu Lune Ah (prononcez Yah) apparait pour la première fois dans un graffito sur un rocher du Djebel Silsilé comme le nom de la mère du pharaon Montouhotep II de la XIe dynastie (vers 2060 av. J.C.) C'est un croissant de Lune avec les cornes tournées vers le bas.
Le roi, installé sur son trône, accueille des visiteurs… Deux divinités Lama, déesses bénéfiques de la fertilité, accompagnent un vassal, Khashkhamer, gouverneur d’Ishkun-Sîn, devant le souverain…
Cette scène de présentation se déroule sous l’égide du dieu Lune Nanna-Sîn, qui se manifeste ici par son symbole, le croissant de Lune.
Le dieu Lune Sîn du sanctuaire de Harran au Nord de la Mésopotamie
(actuellement en Irak).